mardi 21 octobre 2014

COTE D’IVOIRE, QUELLE AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ?

Photo de famille des participants à l'atelier organisé par JVE-CI.
En côte d’Ivoire, le secteur agricole a récemment payé le lourd tribu après que les pluies diluviennes des mois de Mai, Juin et Juillet 2014, aient détruit plusieurs plantations d’ananas et de bananes. Sans oublier cette lourde perte en vie humaine.

Quelle Agriculture face aux défis du Climat ?



Ces dégâts ont sérieusement eu un impact négatif sur l’économie du pays. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, dans le souci d’adapter l’agriculture ivoirienne face aux défis du climat a opté pour l’intégration de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC). Cette pratique agricole  promue depuis 2010 par la FAO, se veut être une pratique visant à augmenter considérablement la production agricole et l’adaptation, réduire et éliminer les gaz à effet de serre, améliorer la sécurité alimentaire nationale de l’utilisation de cette pratique agricole.
Face à cela comme plusieurs pays de l’ouest africain, le gouvernement ivoirien a décidé d’introduire les OGM dans les pratiques agricoles au plan national.

Plusieurs Organisations Non Gouvernementales dont Jeunes Volontaire pour l’Environnement émettent des réserves quand à l’usage de cette pratique agricole dont certains procédés sont contestés pour leur impacts négatifs sur l’environnement.

D'abord son usage dans le système agricole d’un pays n’exclut pas l’utilisation de pesticides et intrants chimiques, ni celui d’organismes génétiquement modifiés.


Relativement à la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation se tenant tout les 16 Octobre 2014, l’ONG JVE-CI a organisé un atelier d’informations et de formation des Organisations de la Société Civile sur le 5ème rapport du Groupe d’Expert intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) et les enjeux de l’Agriculture Intelligence au Climat (AIC) à l’hôtel Horizon à Cocody, autour du thème ‘’Nourrir la Côte d’Ivoire sans les OGM, c’est promouvoir l’Agriculture Familiale’’.
Les participants attentifs lors des différentes communication

Les enjeux liés à l’introduction des OGM dans l’agriculture ivoirienne,

Au niveau de l’environnement, cette introduction des OGM dans l’agriculture va entraîner la modification de la biodiversité et sa disparition dans un futur proche. La faune et la flore n’existeront plus, les sols et les sources d’eau seront pollués et  dénaturés. Les insectes et les végétaux qui favorisent la production des cultures disparaîtront. La production au niveau du règne végétal va connaitre une réduction. (…) les dérèglements climatiques et l’insécurité alimentaire menaceront au quotidien les populations vivants sur le territoire ivoirien.

Les conséquences sur la santé de l’homme et celle des animaux et des bêtes sont inévitables à travers toutes les études scientifiques menées au plan mondial. Les CGM ou OGM entraineront la modification de la qualité nutritionnelle des aliments. Ces modifications auront pour conséquence, l’apparition de nouvelles maladies métaboliques du fait de l’intolérance de notre organisme à certaines substances présentes dans ces aliments génétiquement modifiés. Des maladies telles que le cancer des intestins, tumeurs au cerveau, leucémies, qui tueront nos populations.

Au niveau économique, la Côte d’Ivoire demeure une puissance financière du continent africain du fait de son statut de pays agricole. Cependant avec l’introduction des OGM dans ses mœurs agricole, le risque de la dépendance du monde agricole vis-à-vis de l’extérieur va s'accroître considérablement. Les grandes firmes de l’agriculture, de la transformation et e la distribution agricole joueront un rôle de plus en plus important dans le contrôle et l’orientation de l’évolution de notre secteur agricole (…) d’où une perte de liberté.

L’usage davantage de pesticides est un terrible cercle vicieux dans la mesure où plus on en utilise, plus on assiste à une résistance des pestes combattues et une accumulation dans les sols. Ce qui peut créer une modification de la chimie des sols et une perte de leur fertilité à long terme. Bref, on court droit vers un risque inhérent de la création de plusieurs maux qui échapperont au contrôle de l’homme si rien n’est fait.

Tous, avec l'ONG JVE-CI disons NON aux OGM ou CGM.
Selon JVE-CI, l’introduction d’OGM rendra la Côte d’Ivoire plus dépendant des intrants (semences et herbicides) produits par les multinationales, entraînera une perte de la biodiversité génétique et des variétés patrimoniales.

Pour ces raisons évoquées plus haut l’ONG JVE-CI dit  ‘’NON’’ aux OGM et appelle à promouvoir l’agriculture écologique pour nourrir les populations vivants en Côte d’Ivoire. JVE-CI dénonce par ailleurs cette intention, contraire à la convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique.

Pendant que l’actualité dans de nombreux pays développés montre des réglementations d’interdictions des OGM, on comprend difficilement la volonté des autorités ivoiriennes à vouloir s’engager dans cette aventure.


Landry ZAHORE.  

vendredi 17 octobre 2014

Protection de l’environnement en Côte d’Ivoire, un bébé nous est né !




le conférencier David W. Coulibaly, Directeur exécutif de Afhon CI

Une nouvelle organisation œuvrant pour la défense et la protection du climat en particulier et de l’environnement en général a vu le jour. C’est à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du lavage des mains (Ndlr : 10/10/2014) que PACJA-Chapitre Côte d’Ivoire est né. Impulsée par l’ONG Action en Faveur de l’Homme et la Nature Côte d’Ivoire (AFHON-CI).

Pan African Climate Justice Action Network (PACJA), est un espace d’échange et de plaidoyer auprès des ONG africaines sur les questions liées au Changement Climatique et de l’environnement. Cette organisation est présente dans plus de 45 pays en Afrique. 

Les ONG JVE-CI et AFHON-CI ont pris part les 12 et 15 Août 2013 dernier à un atelier organisé par PACJA à Lomé au Togo, sur le thème ‘’Changement Climatique, développement durable et l’agenda post 2015’’. Suite à cet atelier ces deux organisations ont été mandatées par PACJA de mettre en place un chapitre pour la Côte d’Ivoire.


C'est main dans la main que les OSC et ONG présent ont pris l'engagement de mener à bon port PACJA chapitre Côte d'Ivoire.


Le chapitre national PACJA Côte d’Ivoire se veut être une plate forme des organisations pour une justice climatique et le développement durable. 

Les objectifs de cette plate forme sont clairs, il sera question pour elle de contribuer à la lutte contre les changements climatiques, poser des actions contre la dégradation de l’environnement. Tout en faisant la promotion des actions de développement durable.

PACJA Chapitre Côte d’Ivoire aspire au renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) sur les questions et termes environnementales, liées au climat et au développement durable sur le plan national.

Participer à l’éducation et à la sensibilisation des populations sur les méthodes de résilience face aux défis du climat.

photo de famille à la fin de l'atelier.

Bref, PACJA chapitre Côte d’Ivoire veut contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et de la santé des populations.

Cet atelier qui s’est tenu dans les locaux de l’hôtel Horizon sis à Cocody a réuni plusieurs Organisations de la Société Civile et des ONG. 

Il visait à informer la communauté nationale et internationale que le Pan African Climate Justice Alliance (PACJA) a une représentation en  Côte d’Ivoire, dénommée PACJA Chapitre Côte d’Ivoire.

Bon vent à cette organisation qui vient booster le travail abattu  déjà par certaines ONG et OSC sur le terrain.


Landry ZAHORE.

vendredi 10 octobre 2014

Liberté économique en Côte d’Ivoire, quelles conditions pour l’émergence?

Crédit Photo: Magloire N'DEHI 1- Présentation de Fred Mc Mahon, directeur de l'instiut Faser




C’est la question à laquelle plusieurs personnes ont essayé de donner une réponse, lors de la 4ème édition du Forum audit de la liberté économique en Côte d’ Ivoire, qui s’est tenu le Jeudi 09 Octobre au sein de l’immeuble Carbone sis à Cocody. Organisé par Audace Institut Afrique et la fondation Friedrich Naumann STIFTUNG FÜR DIE FREIHEIT*, ce forum vise, selon les organisateurs, à faire l’état des lieux de la liberté économique en Côte d’Ivoire et y apportant des solutions en vue de concrétiser cette liberté gage de l’émergence.
Index de liberté économique de la Côte d’Ivoire,


Le tout 1er audit de la liberté économique de la Côte d’Ivoire a été présenté en 2011 et des signes énonciateurs se dessinent déjà à l’horizon.
Les données du rapport mondial en cette problématique sont disponibles avec un décalage de deux ans. Ainsi, les informations du rapport de 2014 sont celles de 2012. La liberté économique nécessite du temps pour progresser mais des avancées sont notifiables et visibles. Le pays occupe le 134ème  rang mondial sur 151 pays. 
Mais pour y parvenir, il faut passer impérativement par ‘’un État de droit et des droits de propriété’’. Voie royale pour aboutir un jour à la liberté économique, propulseur d’un pays économiquement fort. Sans État de droit, les plus riches et les proches du pouvoir feront mains basses sur les biens et autres décisions importantes du pays en vue d’appauvrir davantage la classe des faibles.

les participants à la 4ème édition du Forum sur la liberté économique
Un Etat corrompu est une arme aux mains des puissants qui peuvent à seul donner le monopole des marchés à des entreprises, dans le seul souci d’éliminer toute velléité au détriment des consommateurs qui paieront au prix fort une prestation au bas du classement.
Notons qu’en dépit de quelques améliorations, globalement les scores de la Côte d’Ivoire demeurent dangereusement bas, inférieurs à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. 5,93 est l’index de la liberté économique de la Côte d’Ivoire.   
Des sujets très importants ont fait l’objet de discussion autour de plusieurs panels. Notamment, la question du secteur minier en Côte d’Ivoire, clé de l’émergence présenté par Terah DeJong DG des Droits de propriété et de développement du Diamant Artisanal ; la question de la propriété intellectuelle présenté par Aimé Brou de l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle et par Hermann Hokou membre de Audace Institut Afrique; la question de l’information dans une prise de décision efficace présenté par Jean-Michel Lavoizard, DG de la Compagnie ARIS Intelligence ; et la  question épineuse de la filière cacao en Côte d’Ivoire communication faite par Moussa Koné, président de SYNAPCI (Syndicat National Agricole pour le Progrès en Côte d’Ivoire).

Fred Mc Mahon et Inge Herbert Directrice Régionale de la fondation Friedrich Naumann
Il faut noter qu’avant ce panel, il ya eu la présentation de l’audit de la liberté économique en Côte d’Ivoire. Présentation faite par Fred Mac Mahon Directeur de Fraser Institute du Canada. Les données de cet audit ont été entièrement été fournies par des sources externes à l’institut Fraser. Notons par ailleurs que cette structure est spécialisée dans ce domaine et que c’est la toute première fois que la Côte d’Ivoire entre dans sa base de données pour un audit.
Il est important de souligner que, la Liberté économique est mesurée dans cinq domaines bien précis. La taille de l’État,  le système juridique et les droits de propriété, l’accès à une monnaie saine, la liberté de commerce international et enfin les réglementations du crédit du travail et des affaires. Ainsi présentée, la liberté économique se présente comme une chaine au sens que tous les maillons sont rattachés les uns aux autres.
 En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, des progrès sont donc indispensables si le pays souhaite avancer vers l’émergence tant souhaitée. Parce qu’en effet, l’émergence ne se décrète pas, elle se construit.
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*Fondation pour la Paix
Landry ZAHORE.