La Côte d’Ivoire est un pays
situé dans la sous région ouest africaine. Pays à caractère tropical et
forestier, la Côte d’Ivoire aujourd’hui en termes de forêt va mal.
En effet, depuis le ½ siècle
dernier le pays a perdu une part considérable de son couvert forestier. Comme
tous les pays en voie de développement, la Côte d’Ivoire connait une crise
environnementale sans précédent.
la forêt ivoirienne avant. crédit photo: parti écologique ivoirien |
« Rétroviseur »
En 1957, le pays n’avait
rien à envier aux Brésil. Tellement son couvert forestier avait fier allure. Un
patrimoine et une biodiversité estimés à plus de 21 millions d’hectares qui
donnaient de la notoriété au pays. Les saisons tombaient selon les prévisions
des météorologues et autres professionnels du domaine.
cette forêt se perdait à vue d’œil. crédit photo: parti écologique ivoirien |
Même le plus ignare des
ivoiriens pouvait savoir comment, et/ou, quand, nous étions en terme de saison
au cours de l’année. Nos parents paysans ne craignaient rien puisque la
providence divine a été toujours de leur côté. Les cultures réussissaient
partout où on plantait une graine. L’abondance et la variété des ressources
vivrières et agricoles provenaient de la bonne santé du couvert forestier
ivoirien. On entendait partout à cause de cela, les ivoiriens dire fièrement
que leur pays est un pays agricole.
Ah, que nous plaignons ce
temps aujourd’hui ! Tellement le constat est amer et flippant.
« Aujourd’hui »
l'exploitation abusive de la forêt en Côte d'Ivoire. crédit photo: parti écologique ivoirien |
Mais avant, en 1995 du fait
de l’exploitation trop excessive de la forêt, le couvert forestier s’estimait à
2,8 millions d’hectares. Une forêt qui se perdait a vue d’œil. C’est
aujourd’hui un vieux souvenir.
57 ans après, la Côte
d’Ivoire exploite plus son patrimoine forestier que le Brésil. Pays où se situe
la légendaire forêt amazonienne. La plus grande et la plus riche d’ailleurs du
monde. Le pays perd davantage sa forêt et sa biodiversité à l’instar d’une
navette qui avance à vive allure sans pilote. Vue le risque de désertification,
l’Etat de Côte d’Ivoire va adopter une loi pour venir en aide à notre
environnement en 1996. Que dis-je à nos forêts. C'est-à-dire une année après le
constat amer.
le constat est amer et flippant. crédit photo: parti écologique ivoirien. |
Cette loi dénommée « code de l’environnement » visait à
protéger, établir les principes fondamentaux prévus et à gérer l’environnement
contre toutes les formes de dégradation. Tout ceci afin de valoriser les
ressources naturelles.
Aussi, à garantir à tous les
citoyens, un cadre de vie écologique, sain et équilibré. Et veiller à la
restauration des milieux endommagés. Hélas les lois sont votées pour orner les placards
et tiroirs des bureaux. On constate que les forêts, classées, sacrées, parcs et
réserves sont de plus en plus infiltrées.
C’est le cas de la réserve du Mont
Péko dans l’Ouest du pays. Une réserve infiltrée par Amadé Ourémi et sa suite.
Les exemples sont légions mais la plus flagrante est celle citée ci-dessus.
Il y a d’autres facteurs qui
participent à la disparition du patrimoine forestier ivoirien.
l'infiltration de la forêt. |
« L’hévéa, un
envahisseur et destructeur »
Les 20 dernières années, les
paysans ivoiriens ont adopté la production de certaines cultures au nombre
desquelles figurent en bonne lice l’hévéa.
L’hévéa venu d’Indochine
s’est imposé dans les mœurs culturales ivoiriennes jusqu’à vouloir prendre le
dessus sur le binôme café-cacao. Pour cultiver cette plante imposante et
égoïste, nos parents ont été contraints par la tendance à abattre plusieurs
hectares de la forêt.
C’est le cas dans les régions
du Sud-est (Aboisso, Adiaké et Alépé) et du Sud-ouest (Dabou, Fresco, San-Pedro
et Sassandra) ou les champs d’hévéa s’étendent sur des milliers d’hectares. Le
constat dans ces villes : le niveau de vie est élevé. Mais cette culture
ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est invitée dans le Centre Ouest (Gagnoa et
villes environnantes) et dans l’ouest du pays (Guiglo, Duékoué).
l'hévéa est un sérieux facteur de cette situation. |
Souvent certaines langues
estiment que c’est par ignorance que nos parents planteurs se mettent à
cultiver l’hévéa. Mais non ! Maintenant il y a une nouvelle vague de
planteurs très instruits et aisés qui la cultivent à outrance. Sans se soucier
de l’avenir. Ils s’y adonnent d’ailleurs sans penser aux autres.
« Attention »
Il ne reste
pratiquement plus rien du couvert
forestier ivoirien du fait de nos actions. Ce riche patrimoine n’est qu’un
souvenir nostalgique. Une richesse qui a fait dans le temps notre fierté n’est
que ruine. Certains trouvent normal l’abattage d’un arbre. Pour eux c’est un
acte anodin. Face au risque imminent de désert qui n’est pas loin, il est
impérieux de marquer une pause et d’agir.
destruction de la forêt et de la biodiversité. crédit photo: parti écologique ivoirien. |
Pour assurer un avenir
harmonieux et durable aux générations futures, c’est maintenant. Et il faut le
faire illico. D’ores et déjà adopter des politiques qui visent à développer la
conscience écologique nationale. Préserver également la biodiversité, appliquer
les lois de façon pratique sur le terrain. Sensibiliser le peuple ivoirien à
adopter des comportements éco citoyens. Bref, le désert est à nos portes. Vu
l’urgence, il faut se réveiller car demain sera tard.
Landry
ZAHORE