mercredi 25 novembre 2015

Africa Web Festival 2015 : A quoi répond le concept de ville intelligente ?




‘’La ville intelligente : l'Energie, les Villes et les Transports au service de l'Afrique’’. C’est le thème de la seconde édition du festival de l’Afrique connectée. Pour ce second rendez-vous de l’Afrique 2.0, on peut dire que le thème a été bien choisi par les organisateurs de cette activité panafricaine. Un thème énonciateur et complexe. Énonciateur, pourquoi ? Parce que l’Afrique est un continent en plein essor, ce, dans tous les secteurs d’activités. Complexe, pour la seule raison que le concept de ville intelligente semble ésotérique pour nos sociétés. Bref, plusieurs pays africains partant sur ce constat, se mettent sur la voie du développement. On les appelle pour cela pays en voie de développement. Le concept de développement renvoie à innovation, progrès et industrialisation. Or qui parle de tout ça, parle d’impact sur les habitudes des africains. Comment cela impactera les mœurs de nos sociétés. Avant de répondre à cette interrogation, permettez qu’on réponde à la question de notre titraille. Allons-y concepts par concepts.  

L’Energie …

Selon l’encyclopédie Wikipédia, l’énergie se définit comme  la capacité d'un système à produire un travail, entraînant un mouvement ou produisant par exemple de la lumière, de la chaleur ou de l’électricité. C'est une grandeur physique qui caractérise l'état d'un système et qui est d'une manière globale conservée au cours des transformations. L'énergie s'exprime en joules (dans le système international d'unités) ou souvent en kilowatts-heures. Le terme énergie, toujours selon Wikipédia, est aussi utilisé dans les domaines technologique, économique et écologique, pour évoquer les ressources énergétiques, leur consommation, leur développement, leur épuisement, leur impact écologique.  Cette approche définitionnelle relative à l’écologie est celle qui retient notre attention.  Oui, le transport, les industries et autres activités liées au développement d’une société demandent assez d’énergie. Cela a résolument un impact sur le climat. On parle de réchauffement climatique. Car, l’efficacité énergétique  la dépendance énergétique, la sécurité énergétique et le prix de l’énergie y sont des préoccupations majeures. Une sensibilisation tous azimuts sur le réchauffement climatique s’impose à nos sociétés en plein essor. Cela doit les conduire à adopter de nouveaux modes de consommations de l’énergie. Il s’impose à celles-ci, la maitrise des émissions de gaz à effet de serre et à mener des actions à leur réduction. Quand on parle de nouveaux modes de consommations, cela revient à bien gérer les énergies fossiles mais aussi à se tourner résolument vers les énergies renouvelables et éoliennes Pour notre part voilà ce à quoi répond le concept de ville intelligente relative à l’utilisation et la gestion de l’énergie.


Les Villes…


Une ville est un milieu physique où se concentre une forte population humaine, et dont l'espace est aménagé pour faciliter et concentrer ses activités : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, cultureetc. partant de cette approche, la ville ou les villes représentent l’espace temporelle et matériel où l’homme évolue. Aujourd’hui, relativement au concept de la mondialisation, les villes africaines dans leur grande majorité se sont inscrites sur la voie du développement secteur par secteur d’activités. Mais en ce qui concerne nos villes, plusieurs difficultés sont à noter notamment au niveau de la politique d’urbanisation et de construction. L’on constate que les politiques d’urbanisation dans nos villes ne respectent les normes internationales relativement à l’urbanisation et à la construction. Prenons le cas d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. La ville d’Abidjan par sa situation géographique est à coup sûr bien lotie. Plan d’eau qui s’étend à perte de vue, d’où son appellation de perle des lagunes. Bien qu’ayant gardé son sa notoriété, la ville souffre aujourd’hui de sa surpopulation. Comme beaucoup de villes africaines, Abidjan est la destination rêvée de bien de jeunes qui quittent pour la plus part les autres villes du pays pour espérer avoir du travail. Du coup, tout le monde s’y retrouve. Les fonctionnaires, les chômeurs diplômés et les chômeurs sans diplômes. La vie est chère ou bien est devenue chère. Tout est concentré.
Les fonctionnaires et les sans-emplois refusent de quitter Abidjan du fait des opportunités qui s’y trouvent. Pour désengorger, il faut penser à une politique qui va donner la chance aux autres villes de se frotter aux villes dites modernes. Revoir la politique d’urbanisation et construction dans nos cités. Nos villes ont besoin d’être repensées à l’orée de l’avènement des TIC dans les mœurs africaines. De ce seul fait l’Afrique en tant que continent peut se frotter aux autres nations dites modernes. Et montrer qu’elle a son mot à dire dans le concert des nations. D’abord en adoptant la construction de ville qui respectent la protection de l’environnement et qui contribuent au développement durable. Des villes vraiment intelligentes, où les citoyens sauront et comprendront que prendre soin de son environnement immédiat, c’est fait preuve de grandeur et d’acte citoyen.

Le transport

Le transport en de façon sectaire connait d’énormes difficultés. Primo, les gares dans nos sociétés ne respectent pas dans la grande majorité les normes internationales en matière de gare routière. Et si elles les respectent, on les juge de trop modernes. Secundo, 90% des acteurs de secteurs exercent dans l’informel. Et sont pour la grande majorité analphabète. Assainir ce secteur en le professionnalisant serait d’un grand bien pour nos sociétés et pour notre continent.

Comment cela va impacter les habitudes de vie des africains ?

Pour notre part, voilà ce à quoi répond le concept de ville intelligente. Il implique la gestion des hommes et ce qui constitue son environnement immédiat. On parle de développement durable et de nouvelles donnes éco citoyens. Ces changements, s’ils interviennent ou sont mis en pratique auront bien sûr un impact sur les mœurs de nos sociétés. Il va falloir changer de comportement relativement à notre façon de comprendre l’urbanisation, le transport et l’usage de l’énergie. Prendre soin de nous en prenant soin de notre environnement immédiat. Adopter les comportements éco-citoyens pour espérer atténuer le réchauffement climatique qui se montre menaçant de plus en plus.
Africa Web Festival, rendez-vous panafricain de l’Afrique 2.0 fait bien de se pencher sur ces questions à travers la thématique de la seconde édition du festival d’une Afrique qui rêve grand et qui peut le réaliser. Puisqu’elle en a les moyens et les hommes pour le faire.
Bon festival à tous et à chacun et que l’Afrique connectée gagne pour que nos villes soient intelligentes à l’horizon 2020 (Clin d’œil à la Côte d’Ivoire).
Pour rappel, le festival va se tenir les 3,4 et 5 décembre 2015 sur les bords de la lagune Ebrié.

Landry Zahoré.

samedi 14 novembre 2015

L'AAE s'est dotée d'un site internet !


Le site a été présenté officiellement et lancée, lors d’un atelier qui s’est tenu du 08 au 09 Octobre 2015, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Un lancement doublé d’une formation des participants sur le renforcement de capacité dans le secteur de l’eau en Afrique.
L’accès aux informations, aux données et aux connaissances, dans le secteur de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement en Afrique, constitue un souci majeur pour ses acteurs, d’où l’enjeu de leur vulgarisation. L’Association Africaine de l’Eau (AAE) a décidé de mettre en place plateforme de gestion et de partage des connaissances : un site internet sur lequel l’on pourra dorénavant accéder à toutes sortes d’informations relatives au secteur.
Cette rencontre qui a réuni plusieurs experts du secteur venus de divers pays africains et occidentaux, avait pour objectif de développer une approche efficace pour pérenniser le savoir-faire acquis des expériences des uns et des autres, à travers la promotion de cette vitrine de données et d’informations. Toute chose nécessaire à la création d’un dynamique environnement de partage des connaissances.
Financé par l’USAID WA-WASH, ce projet est un vaste programme que l’Association Africaine de l’Eau entend élargir également au renforcement des capacités de ses sociétés membres, des ONG et de médias du secteur.

Quand le renforcement des capacités des médias s’impose …


Fiers de poser avec leur carton
à la fin du renforcement de capacités,
les journalistes sont appelés à écrire sur l'eau.
Dans cette dynamique, elle a organisé un atelier, le mardi 27 octobre 2015 à l’endroit des médias, pour  permettre aux professionnels des médias d’avoir une meilleure perception des problématiques liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène en vue de les rendre plus efficaces dans la production et la dissémination d’informations relatives à ce secteur.



Plus d’une vingtaine de journalistes et hommes de médias ont pris part à cette formation, et ont bénéficié également d’une communication faite par Monsieur Gosso, président du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE sur le thème « l’eau non-facturée: impact sur le rendement des sociétés d’eau en Afrique. Cas de la côte d’Ivoire »


AAE, une organisation confrontée à d’énormes difficultés…

La photo de famille entre journalistes
et responsables AAE à la fin de l'atelier

Dans sa présentation, il a soutenu que la fraude, la corruption et l’état vétuste des ouvrages sont les potentielles sources des eaux non facturées et constituent les problèmes clés auxquels sont confrontées de nombreuses sociétés d’eau sur le continent en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Après un audit de 15 pays dont neuf francophones et six anglophones, avec un total de 20 sociétés d’eau, les pertes totales (réelles et apparentes) en volume d’eau représentent environ 37% des volumes introduits dans les réseaux. Avec un coût de ces pertes estimé à 37,5 Milliards de FCFA. Le montant des pertes inévitables représente moins de 5%.
Concernant la tarification, le prix de vente de l’eau est de 300 FCFA pour un coût moyen de production de 100 FCFA.
L’AAE s’est fixée entre autres missions d’organiser des programmes de renforcement des capacités afin d’améliorer la performance des sociétés d’eau et d’assainissement pour mieux servir les populations africaines. Elle coordonne également la recherche de la connaissance et met à jour les données techniques, juridiques, administratives et économiques recueillies dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement.
Cette institution compte à ce jour plus de 113 membres issus de 42 pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire.

Landry Zahoré


lundi 9 novembre 2015

Climat/Danger à l’horizon : Nouveau record du niveau des gaz à effet de serre en 2014


AFP- Pic de pollution dans la ville de Shenyang,
le 8 novembre 2015 en Chine
Le niveau de concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint un nouveau record en 2014, avec une progression qui alimente le changement climatique et rendra la terre plus dangereuse, souligne lundi le rapport annuel de l'Organisation météorologique mondiale.
"Nous avançons en territoire inconnu et la machine s'emballe à un rythme effrayant", met en garde Michel Jarraud, le directeur de l'OMM, une agence de l'ONU basée à Genève.
"Chaque année, nous faisons état d'un nouveau record dans les concentrations de gaz à effet de serre", a-t-il déploré.
"Chaque année, nous disons que nous n'avons plus de temps, nous devons agir MAINTENANT pour réduire les émissions de gaz et pour qu'il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures", souligne-t-il dans ce rapport.
Le rapport qui ne mesure pas les émissions de gaz à effet de serre mais leur concentration dans l'atmosphère montre que le CO2, le dioxyde de carbone, a augmenté à 397,7 parties par million (ppm) dans l'atmosphère l'année dernière.
Dans l'hémisphère nord, les concentrations de CO2 ont franchi le seuil symbolique de 400 ppm durant le printemps, période de l'année où ce gaz est le plus abondant. "Nous allons bientôt vivre dans une atmosphère dont la teneur moyenne en CO2 sera supérieure à 400 parties par million", a prévenu M. Jarraud.
"On ne peut pas voir le CO2, c'est une menace invisible, mais c'est une menace très réelle", a souligné M. Jarraud. "Cela signifie des températures globales plus élevées, plus de phénomènes météorologiques extrêmes tels que des vagues de chaleur, des inondations, la fonte des glaces et l'élévation du niveau des océans et de leur acidité".
Le rapport est rendu public à trois semaines de la COP21 à Paris qui vise à prendre des mesures fortes pour limiter le phénomène du réchauffement climatique.
Effet amplificateur 
Le rapport rappelle que la vapeur d'eau, même avec une durée de vie courte, et le dioxyde de carbone sont les principaux gaz à effet de serre.
"L'énergie piégées par le CO2 et les autres gaz à effet de serre entraîne un réchauffement de la surface terrestre et une augmentation de la teneur de l'atmosphère en vapeur d'eau, laquelle engendre et piège à son tour encore plus de chaleur", note le rapport qui rappelle que les "lois de la physique ne sont pas négociables".
Le méthane, le deuxième gaz durable à effet de serre, a atteint lui aussi un nouveau record de concentration à 1.833 ppm en 2014, selon le rapport.
Avec 60% des émissions de méthane provoquées par l'activité humaine, notamment l'élevage, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, il y a eu une augmentation des concentrations dans l'atmosphère de ce gaz de 254% depuis les niveaux de l'ère préindustrielle, indique l'OMM.
Le protoxyde d'azote, dont l'impact sur le climat sur une période de 100 ans est 298 fois plus important que le CO2 et qui contribue à la destruction de la couche d'ozone qui nous protège de la nocivité des rayons ultraviolets émis par le soleil, a enregistré une concentration de 327,1 parties par milliard l'année dernière, soit 121% de ses niveaux avant l'ère industrielle. Dues à 40% par l'activité humaine ces émissions de protoxyde d'azote proviennent essentiellement des engrais et de divers processus industriels.


Landry Zahoré / source : Yahoo.fr

Les Chroniques de Landry Zahoré