‘’La ville intelligente : l'Energie, les Villes et les
Transports au service de l'Afrique’’. C’est le
thème de la seconde édition du festival de l’Afrique connectée. Pour ce second
rendez-vous de l’Afrique 2.0, on peut dire que le thème a été bien choisi par
les organisateurs de cette activité panafricaine. Un thème énonciateur et
complexe. Énonciateur, pourquoi ? Parce que l’Afrique est un continent en
plein essor, ce, dans tous les secteurs d’activités. Complexe, pour la seule
raison que le concept de ville intelligente semble ésotérique pour nos sociétés.
Bref, plusieurs pays africains partant sur ce constat, se mettent sur la voie
du développement. On les appelle pour cela pays en voie de développement. Le
concept de développement renvoie à innovation, progrès et industrialisation. Or
qui parle de tout ça, parle d’impact sur les habitudes des africains. Comment
cela impactera les mœurs de nos sociétés. Avant de répondre à cette
interrogation, permettez qu’on réponde à la question de notre titraille. Allons-y
concepts par concepts.
L’Energie …
Selon
l’encyclopédie Wikipédia, l’énergie se définit comme la capacité d'un système à produire un travail,
entraînant un mouvement ou produisant par exemple de la lumière, de la chaleur ou de l’électricité. C'est une grandeur physique qui caractérise l'état d'un
système et qui est d'une manière globale conservée au cours des
transformations. L'énergie s'exprime en joules (dans le système international d'unités) ou souvent en kilowatts-heures. Le terme énergie, toujours selon Wikipédia, est aussi utilisé
dans les domaines technologique, économique et écologique, pour évoquer les ressources énergétiques, leur consommation, leur développement, leur épuisement,
leur impact écologique. Cette approche
définitionnelle relative à l’écologie est celle qui retient notre attention. Oui, le transport, les industries et autres
activités liées au développement d’une société demandent assez d’énergie. Cela
a résolument un impact sur le climat. On parle de réchauffement climatique. Car,
l’efficacité énergétique la
dépendance énergétique, la sécurité énergétique et le prix de l’énergie y sont
des préoccupations majeures. Une sensibilisation tous azimuts sur le
réchauffement climatique s’impose à nos sociétés en plein essor. Cela doit les
conduire à adopter de nouveaux modes de consommations de l’énergie. Il s’impose
à celles-ci, la maitrise des émissions de gaz à effet de serre et à mener des
actions à leur réduction. Quand on parle de nouveaux modes de consommations,
cela revient à bien gérer les énergies fossiles mais aussi à se tourner
résolument vers les énergies renouvelables et éoliennes Pour notre part voilà
ce à quoi répond le concept de ville intelligente relative à l’utilisation et
la gestion de l’énergie.
Les Villes…
Une ville est un milieu physique où se concentre
une forte population humaine, et dont l'espace est aménagé pour faciliter et
concentrer ses activités : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture, etc. partant de cette approche, la ville ou
les villes représentent l’espace temporelle et matériel où l’homme évolue.
Aujourd’hui, relativement au concept de la mondialisation, les villes
africaines dans leur grande majorité se sont inscrites sur la voie du développement
secteur par secteur d’activités. Mais en ce qui concerne nos villes, plusieurs
difficultés sont à noter notamment au niveau de la politique d’urbanisation et
de construction. L’on constate que les politiques d’urbanisation dans nos
villes ne respectent les normes internationales relativement à l’urbanisation
et à la construction. Prenons le cas d’Abidjan, la capitale économique de la
Côte d’Ivoire. La ville d’Abidjan par sa situation géographique est à coup sûr
bien lotie. Plan d’eau qui s’étend à perte de vue, d’où son appellation de
perle des lagunes. Bien qu’ayant gardé son sa notoriété, la ville souffre
aujourd’hui de sa surpopulation. Comme beaucoup de villes africaines, Abidjan
est la destination rêvée de bien de jeunes qui quittent pour la plus part les
autres villes du pays pour espérer avoir du travail. Du coup, tout le monde s’y
retrouve. Les fonctionnaires, les chômeurs diplômés et les chômeurs sans
diplômes. La vie est chère ou bien est devenue chère. Tout est concentré.
Les
fonctionnaires et les sans-emplois refusent de quitter Abidjan du fait des
opportunités qui s’y trouvent. Pour désengorger, il faut penser à une politique
qui va donner la chance aux autres villes de se frotter aux villes dites
modernes. Revoir la politique d’urbanisation et construction dans nos cités.
Nos villes ont besoin d’être repensées à l’orée de l’avènement des TIC dans les
mœurs africaines. De ce seul fait l’Afrique en tant que continent peut se
frotter aux autres nations dites modernes. Et montrer qu’elle a son mot à dire
dans le concert des nations. D’abord en adoptant la construction de ville qui
respectent la protection de l’environnement et qui contribuent au développement
durable. Des villes vraiment intelligentes, où les citoyens sauront et
comprendront que prendre soin de son environnement immédiat, c’est fait preuve
de grandeur et d’acte citoyen.
Le
transport
Le transport en de façon
sectaire connait d’énormes difficultés. Primo, les gares dans nos sociétés ne
respectent pas dans la grande majorité les normes internationales en matière de
gare routière. Et si elles les respectent, on les juge de trop modernes. Secundo,
90% des acteurs de secteurs exercent dans l’informel. Et sont pour la grande
majorité analphabète. Assainir ce secteur en le professionnalisant serait d’un
grand bien pour nos sociétés et pour notre continent.
Comment
cela va impacter les habitudes de vie des africains ?
Pour notre part, voilà ce à
quoi répond le concept de ville intelligente. Il implique la gestion des hommes
et ce qui constitue son environnement immédiat. On parle de développement
durable et de nouvelles donnes éco citoyens. Ces changements, s’ils
interviennent ou sont mis en pratique auront bien sûr un impact sur les mœurs
de nos sociétés. Il va falloir changer de comportement relativement à notre
façon de comprendre l’urbanisation, le transport et l’usage de l’énergie.
Prendre soin de nous en prenant soin de notre environnement immédiat. Adopter les
comportements éco-citoyens pour espérer atténuer le réchauffement climatique
qui se montre menaçant de plus en plus.
Africa Web Festival,
rendez-vous panafricain de l’Afrique 2.0 fait bien de se pencher sur ces
questions à travers la thématique de la seconde édition du festival d’une
Afrique qui rêve grand et qui peut le réaliser. Puisqu’elle en a les moyens et
les hommes pour le faire.
Bon festival à tous et à
chacun et que l’Afrique connectée gagne pour que nos villes soient
intelligentes à l’horizon 2020 (Clin d’œil à la Côte d’Ivoire).
Pour rappel, le festival va
se tenir les 3,4 et 5 décembre 2015 sur les bords de la lagune Ebrié.
Landry Zahoré.