En effet, depuis plus d’une
vingtaine d’années, on peut dire que
l’insalubrité est devenue une identité pour la Côte d’Ivoire. Le peuple
ivoirien a progressé dans l’art de rendre insalubre. Même les quartiers dits huppés
ne sont pas épargnés. Oui, il suffit seulement de jeter un coup d’œil dans les
rues d’Abidjan (ville référentielle) et on comprendra que ‘’salir’’, oui
‘’salir’’ est devenue le passe-temps favori des ivoiriens. Pire encore, ils ont
infecté, les ressortissants des autres pays africains vivants sur le territoire
ivoirien. Ceux-ci se sont mis dans la danse. Les caniveaux et autres
canalisations d’eaux de ruissèlements sont transformés en poubelles. On y jette
et déverse tout. Des restes de nourritures et de sachets sans aucune
précaution. Dire que plusieurs ministres se sont succédés à la tête du
ministère en charge de la salubrité avec à la clé chacun sa stratégie pour une
éducation citoyenne pour un ivoirien écolo.
L’insalubrité,
la nouvelle identité de la Côte d’Ivoire…
Oui, l’insalubrité semble
être devenue la nouvelle identité de la Côte d’Ivoire. Et ça donne un beau
spectacle insalubre et nauséabond. Les exemples qui nous offrent ce spectacle
sont légions. C’est le cas du carrefour ‘’Djéni Kobinan’’ en phase de devenir
un ‘’Akouedo’’ bis. A côté de cet exemple nous pouvons citer celui du carrefour
‘’vidange’’ sur l’axe du Zoo d’Abidjan-Commune d’Abobo. A cet endroit, on y
déverse ingénieusement les eaux qui proviennent des fosses septiques des
résidences abidjanaises. Il suffit d’y faire tour et on comprendra pourquoi la
lagune Ebrié et la baie de Cocody ‘’sent mal’’. Toutes les communes d’Abidjan
sont marquées par le seau de l’insalubrité. Même Cocody la belle et chic
commune n’est pas en reste. Il suffit seulement de regarder du côté le plus
ancien des hyper marché de la commune et vous verrez les ordures vous dire soit
bonjour ou bonsoir. Cela dépendra du moment.
Rendons nous, dans notre
balade insalubre du côté du carrefour de l’Indénié. Identité remarquable de
notre irresponsabilité à tous. On peut se passer de décrire le carrefour
Indénié à cause du tableau insalubre de plastiques et de bouteilles qui s’offre
à qui veut et qui ne veut pas passant dans les environs.
Quand, l’insalubrité devient
une identité, il suffit de se rendre du côté de Yopougon. Commune ‘’pays’’* de
la Côte d’Ivoire, précisément au quartier SICOGI à quelques encablures de
l’hôpital général. Là se situe un immense
caniveau qui conduit les eaux usées provenant de la zone industrielle et des
ménages. Ce caniveau a été transformé en dépotoir d’ordures pour les uns. Et en
W.C pour les autres. Conséquences les plus majeures sont la pollution de la
lagune du côté du village Ebrié de Béago. Par conséquent plus de pêche pour les
habitants du village. La pollution a aussi ses effets sur l’homme. Plusieurs
cas de fausses couches et d’infections cutanées ont été signalées dans le
village par le chef Abbé Blessoué Paul aux autorités compétentes en la matière.
Mais rien n’y fit. Ça, c’est un exemple parmi tant d’autres. Ces infections
sont dues en partie à cause des déchets chimiques provenant de la zone
industrielle de la commune. Quelles solutions faces à de tels agissements
envers notre environnement.
Sensibiliser
la population et construire des stations d’épuration d’eaux …
Quand, l’insalubrité devient
une identité, il faut procéder à une rééducation de la population sur les
questions de protections de l’environnement et de pollution. Cela doit débuter depuis la cellule
familiale. Ne dit-on pas que la famille est le socle de toute société humaine.
Alors si elle est bien éduquer relativement à des notions citoyennes, la
société ne sera plus enrhumée de certains maux que nous vivons. En effet,
l’implication des familles dans une campagne de sensibilisation et de
rééducation sur les questions de citoyenneté, de pollution et protection de
l’environnement, sera bénéfique pour notre jeune nation. Le Partenariat National de l'Eau en Côte d'Ivoire l'a compris. Il a d'ailleurs initié une journée d'échanges sur les questions de l'eau le mardi 22 décembre 2015 dans une résidence de la place.
En plus de cela, les
autorités compétentes doit user de leur pouvoir afin de construire dans tout
Abidjan des stations d’épuration des eaux usées. Une fois celles-ci construites, la pollution de la lagune Ebrié et de la baie de Cocody ne sera qu’un lointain
et vieux souvenir. Certains seront fiers de raconter à leurs progénitures
quand ceux-ci verront la beauté de notre pays. Avec à la clé des lois qui sont
respectées par tous.
Landry Zahoré.