vendredi 16 décembre 2016

La pollution atmosphérique accroît le risque de subir un AVC ! (1ère partie)


  

De nos jours, la pollution atmosphérique est reconnue comme un risque sanitaire majeur. L’exposition à la pollution de l’air ambiant ou domestique accroît le risque pour une personne de subir un accident vasculaire cérébral ou de contracter une maladie telle qu’un cancer des poumons, une maladie cardiaque ou une bronchite chronique.
En 2013, selon les dernières estimations disponibles, 5,5 millions de décès prématurés dans le monde, soit un dixième des décès totaux, étaient attribuables à la pollution atmosphérique. (C’est encore plus flippant quand rien n’est fait pour que cela change dans nos pays en voie de développement !) Celle-ci pose un risque sanitaire important depuis le début des années 1990, époque à laquelle remontent les plus anciennes estimations mondiales disponibles concernant l’exposition à l’air pollué et ses effets sur la santé. 

En 1990, comme en 2013, la pollution atmosphérique était le quatrième plus grand risque sanitaire pouvant entraîner la mort : elle a provoqué 4,8 millions de décès prématurés cette année-là. La pollution atmosphérique est particulièrement grave dans certaines zones urbaines dont le développement est le plus rapide au monde et où l’accélération de l’activité économique contribue à relever les niveaux de pollution et d’exposition, mais elle cause aussi des problèmes en dehors des villes. C’est le cas de la commune du Plateau en plein centre des affaires où la pollution atmosphérique monte au fur et à mesure. Parce qu’aux heures de pointes les gaz d’échappements qui sortent des véhicules laissent entrevoir un nuage opaque au-dessus de cette commune beaucoup fréquentée.

Des milliards de personnes dans le monde continuent de cuisiner et de se chauffer chez elles au moyen de combustibles solides comme le bois, le charbon de bois, le charbon ou le fumier.
De ce fait, le risque sanitaire lié à la pollution atmosphérique est au plus haut dans les pays en développement. En 2013, environ 93 % des décès et des maladies non mortelles qui ont été attribués à la pollution atmosphérique dans le monde se sont produits dans ces pays, où 90 % de la population était exposée à des niveaux dangereux de pollution atmosphérique.
Les enfants de moins de 5 ans courent au moins 60 fois plus de risques de mourir des suites d’une exposition à la pollution de l’air dans les pays à faible revenu que dans les pays à revenu élevé. La pollution atmosphérique ne constitue pas seulement un risque sanitaire : elle fait également obstacle au développement. 

En provoquant maladies et décès prématurés, la pollution atmosphérique altère la qualité de vie. Parce qu’elle affaiblit la main-d’œuvre productive, elle abaisse également les revenus dans ces pays. La pollution atmosphérique peut avoir un effet durable sur la productivité de bien d’autres façons — par exemple en retardant la croissance des plantes, en réduisant la productivité de l’agriculture ou en rendant les villes moins attractives pour les travailleurs compétents, faisant ainsi baisser la compétitivité des zones urbaines...


Landry Zahoré source worldbank.org