Le Chef (3ème à parti de la gauche) et la notabilité de Béago en pleine réunion de crise. |
Situé dans la grande commune
de Yopougon, Béago est un village Ebrié avec environ 3000 habitants. Avec son
cadre enchanteur, le village d’ABE Bléssoué Paul, chef du village de Béago n’a
rien à envier à Copacabana.
Mais depuis près d’une
décennie, le village a perdu sa quiétude et sa beauté. Cela est dû en partie à
la pollution qui a gagné son environnement immédiat. Du chef aux habitants du
village, nul ne sait où mettre la tête. Toutes les portes ont été frappées (Mairie,
Ministère,…) mêmes celles des autorités
compétentes en question de pollution. Mais que nenni, aucune solution, pire,
aucune réaction. Et pourtant Béago souffre de cette pollution.
Les conséquences, pour le
chef ABE, sont immédiates sur ces sujets.
La
pêche est quasi impraticable,
La pollution de la
lagune Ebrié causée par les eaux usées
et toxiques provenant de la zone industrielle posent d’énormes désagréments
dans le village et aux alentours. Ces eaux proviennent également de la morgue
de Yopougon en passant par la SICOGI. Lorsque ces eaux usées et toxiques
pénètrent dans la lagune emportant avec les déchets domestiques du grand
caniveau de la SICOGI, elles rendent toutes activités de pêches impossibles.
Conséquences de ce désagrément, les jeunes sont pour la plupart sans activités
dans le village. Faut il le rappeler, la pêche est une activité ancestrale des
Ebrié en particulier mais de l’homme en général.
La non pratique de
l’agriculture vient s’ajouter à la longue liste des conséquences liées à la
pollution que connait Béago. Le sol étant souillé par la nocivité de ces eaux
non traitées qui s’introduisent dans le sol, cela rend impossible la pratique
de toute activité culturale sur les sols du village. Les femmes à cause de cela
vont acheter le manioc ailleurs pour produire l’Attiéké. La vie est donc difficile à Béago.
L’air
pollué, conséquence la plus flagrante,
Quand on entre dans le
village, la première chose qui attire notre attention, demeure la mauvaise odeur
que laisse sentir le vent à quiconque. Lorsqu’il pleut, Béago est un village
qui est fuit par bon nombre de ces habitants.
Les
conséquences au niveau sanitaire, humain et matériel,
Loin de faire une
comparaison avec les déchets toxiques, ces eaux font du mal aux habitants du
village. Le chef ABE Bléssoué Paul et sa notabilité ne savent plus à quel saint
se vouer tellement le problème dépasse leur compétence.
On assiste à des fausses couches en cascade pour les femmes enceintes dès le 3ème et 5ème mois de grossesse. Des boutons et des éruptions cutanées apparaissent sur la peau des habitants du village. Pour qu’une femme enceinte accouche dans de bonnes conditions il lui faut quitter le village. La fièvre typhoïde et le paludisme sont monnaie courante dans le village et aux alentours du village.
On assiste à des fausses couches en cascade pour les femmes enceintes dès le 3ème et 5ème mois de grossesse. Des boutons et des éruptions cutanées apparaissent sur la peau des habitants du village. Pour qu’une femme enceinte accouche dans de bonnes conditions il lui faut quitter le village. La fièvre typhoïde et le paludisme sont monnaie courante dans le village et aux alentours du village.
«Une exposition à des métaux lourds, des poly organiques persistants et
à certains gaz toxiques (Hydrogène sulfuré et le dioxyde de souffre) peut être
la cause de fausses couches. Les résidus d’hydrocarbures générés par la
centrale thermique d’Azito peuvent occasionner les fausses couches »
soutient Dominique Bally de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement-Côte
d’Ivoire.
Certains centres de
recherches en questions environnementales ont eu a faire des prélèvements pour
trouver une solution. Ce sont entre autre le Centre Ivoirien Antipollution
(CIAPOL) et le Centre Suisse de Recherches Scientifiques (CSRS). Mais selon les
dits du chef ABE, après leur visite « ils
ne sont plus revenus afin d’informer les dangers et le risque qu’il court ou de
venir en aide au village. On aurait dit qu’ils ont perdu la voie qui mène à mon
village » s’est-il expliqué. Des personnes abandonnent leur maison que
l’eau usée manipule à sa guise.
Le Docteur Brodou du CHU de
Cocody a carrément abandonné sa villa en pleine construction. A côté de lui se
sont plusieurs maisons abandonnées à causes des effets de collatéraux des eaux
qui ruissellent dans les rues du village. Où on y retrouve souvent des morts.
Pour qu’une solution soit
trouvée pour sortir leur village de cette impasse, le chef et sa notabilité
souhaite ardemment rencontrer le chef de l’Etat pour qu’il leur vienne en aide.
Comment
redorer le blason de Béago ?
Selon Dominique Bally expert
en question environnementale à l’ONG JVE-CI (Jeunes Volontaire pour
l’Environnement Côte d’Ivoire). Il faut
construire un point de collecte des eaux usées émanant de la zone industrielle
auprès duquel sera implantée une station de traitement de ces eaux. Construire
une autre au niveau de la SICOGI et enfin une dernière à Béago avec toujours un
point de traitement de ces eaux à côté des points de collectes.
En les construisant, l’Etat
ou les autorités compétentes aideront le
village à reprendre la pêche et à vivre de cela. Demander aux uns et aux autres
qui habitent la SICOGI et alentours d’adopter une attitude éco citoyenne, leur sera
d’un grand bien. Et, ce geste s’il est adopté fera grand bien au village de
Béago.
Le village risque l’épidémie
si rien n’est fait dans le plus bref délai.
Landry ZAHORE.
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