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AFP- Pic de pollution dans la ville de Shenyang, le 8 novembre 2015 en Chine |
Le niveau de concentration des gaz à effet de serre dans
l'atmosphère a atteint un nouveau record en 2014, avec une progression qui
alimente le changement climatique et rendra la terre plus dangereuse, souligne
lundi le rapport annuel de l'Organisation météorologique mondiale.
"Nous
avançons en territoire inconnu et la machine s'emballe à un rythme
effrayant", met en garde Michel Jarraud, le directeur de l'OMM, une agence
de l'ONU basée à Genève.
"Chaque
année, nous faisons état d'un nouveau record dans les concentrations de gaz à
effet de serre", a-t-il déploré.
"Chaque
année, nous disons que nous n'avons plus de temps, nous devons agir MAINTENANT
pour réduire les émissions de gaz et pour qu'il nous reste une chance de
contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures",
souligne-t-il dans ce rapport.
Le
rapport qui ne mesure pas les émissions de gaz à effet de serre mais leur
concentration dans l'atmosphère montre que le CO2, le dioxyde de carbone, a
augmenté à 397,7 parties par million (ppm) dans l'atmosphère l'année dernière.
Dans
l'hémisphère nord, les concentrations de CO2 ont franchi le seuil symbolique de
400 ppm durant le printemps, période de l'année où ce gaz est le plus abondant.
"Nous allons bientôt vivre dans une atmosphère dont la teneur moyenne en
CO2 sera supérieure à 400 parties par million", a prévenu M. Jarraud.
"On
ne peut pas voir le CO2, c'est une menace invisible, mais c'est une menace très
réelle", a souligné M. Jarraud. "Cela signifie des températures
globales plus élevées, plus de phénomènes météorologiques extrêmes tels que des
vagues de chaleur, des inondations, la fonte des glaces et l'élévation du
niveau des océans et de leur acidité".
Le
rapport est rendu public à trois semaines de la COP21 à Paris qui vise à
prendre des mesures fortes pour limiter le phénomène du réchauffement
climatique.
Effet amplificateur
Le
rapport rappelle que la vapeur d'eau, même avec une durée de vie courte, et le
dioxyde de carbone sont les principaux gaz à effet de serre.
"L'énergie
piégées par le CO2 et les autres gaz à effet de serre entraîne un réchauffement
de la surface terrestre et une augmentation de la teneur de l'atmosphère en
vapeur d'eau, laquelle engendre et piège à son tour encore plus de
chaleur", note le rapport qui rappelle que les "lois de la physique
ne sont pas négociables".
Le
méthane, le deuxième gaz durable à effet de serre, a atteint lui aussi un
nouveau record de concentration à 1.833 ppm en 2014, selon le rapport.
Avec
60% des émissions de méthane provoquées par l'activité humaine, notamment
l'élevage, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, il y a eu une
augmentation des concentrations dans l'atmosphère de ce gaz de 254% depuis les
niveaux de l'ère préindustrielle, indique l'OMM.
Le
protoxyde d'azote, dont l'impact sur le climat sur une période de 100 ans est
298 fois plus important que le CO2 et qui contribue à la destruction de la
couche d'ozone qui nous protège de la nocivité des rayons ultraviolets émis par
le soleil, a enregistré une concentration de 327,1 parties par milliard l'année
dernière, soit 121% de ses niveaux avant l'ère industrielle. Dues à 40% par
l'activité humaine ces émissions de protoxyde d'azote proviennent
essentiellement des engrais et de divers processus industriels.
Landry Zahoré /
source : Yahoo.fr
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