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Les travaux se déroulant actu pour la réhabilitation de la baie ont mis a nu les malversations écologiques de la Pisam. |
Qui n’a jamais mangé les carpes
pêchées dans la lagune Ebrié du côté de Blauckoss ? Que cette personne se
signale. Cela n’était qu’une rumeur. Du moins c’est ce qui se disait lorsque
les pêcheurs de Blauckoss, village Ebrié vivant essentiellement de pêche
artisanale, se mettaient à raconter leur mésaventure « On trouve toujours des compresse et autres choses de l’hôpital (Pisam) toujours dans la bouche des poissons qu’on réussit à pêcher… »
Longtemps après, cela n’était pas
pris au sérieux. Mais il fallut les travaux de réhabilitation qui se tiennent
au niveau de la baie de Cocody pour qu’on découvre un tunnel d’évacuation de la
Polyclinique Sainte Anne Marie d’Abidjan (Pisam), déversant dans la lagune
toutes sortes de déchets médicaux (compresses, sparadraps, seringues, etc.) Tout
ce que vous pouvez vous imaginer.
Nous sommes tous responsables en
partie de la pollution de la baie lagunaire de la commune de Cocody. Il se
raconte que les gens pratiquaient le ski-nautique dans le temps sur cette baie.
Ça, c’était avant. Et maintenant, on essaie de rattraper ce que nous avons vécu
quand nous étions jeunes (c’est le cas du Roi du Maroc.)
Je suis resté sans voix lorsque
mes sources m’ont donné cette information que tout le monde sait probablement à
Abidjan. Comment comprendre que cette structure sanitaire de renom puisse agir
de la sorte.
Il y a trop de chose qui se font
sous les tropiques qui mettent la vie de nombreux ivoiriens en danger.
Selon
l’Organisation Mondiale de la Santé :
·
85% environ des déchets liés aux soins
de santé sont comparables aux ordures ménagères et ne sont pas dangereux.
·
Les 15% restants sont considérés comme
dangereux et peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs.
·
On estime que, chaque année, 16
milliards d’injections sont effectuées dans le monde mais toutes les aiguilles
et les seringues usagées ne sont pas correctement éliminées.
·
Les déchets liés aux soins de santé
peuvent contenir des micro-organismes dangereux susceptibles d’infecter les
patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public.
·
Dans certains cas, les déchets liés aux
soins de santé sont incinérés et leur combustion peut entraîner l’émission de
dioxines, de furanes et d’autres polluants atmosphériques toxiques.
Les activités liées aux soins de santé
permettent de protéger et de rétablir la santé, et aussi de sauver des vies.
Mais qu’en est-il des déchets et des sous-produits de ces activités?
85% des déchets liés aux soins de santé
sont comparables aux ordures ménagères et ne sont pas dangereux. Les 15%
restants sont considérés comme dangereux et peuvent être infectieux, toxiques
ou radioactifs.
Types de déchets
Les déchets et les sous-produits sont très
divers, comme le montre la liste ci-dessous:
·
Déchets infectieux: déchets contaminés par du sang et d’autres liquides
corporels (p. ex. venant d’échantillons prélevés dans un but diagnostique puis
éliminés), cultures et stocks d’agents infectieux utilisés en laboratoire (p.
ex. déchets d’autopsies et animaux de laboratoire infectés) ou déchets de
patients hospitalisés placés en isolement et matériels (p. ex. écouvillons,
bandages et dispositifs médicaux jetables).
·
Déchets anatomiques: tissus et organes du corps humain ou liquides
corporels et carcasses d’animaux contaminées.
·
Objets pointus et
tranchants: seringues, aiguilles, scalpels et
lames de rasoir jetables, etc.
·
Produits chimiques : par exemple, solvants utilisés pour des préparations
de laboratoire, désinfectants et métaux lourds présents dans des dispositifs
médicaux (mercure dans des thermomètres cassés) et piles.
·
Produits
pharmaceutiques: médicaments, vaccins et sérums
périmés, inutilisés et contaminés.
·
Déchets génotoxiques: très dangereux, cancérogènes, mutagènes ou
tératogènes,1 par exemple les
médicaments cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer, et leurs
métabolites.
·
Déchets radioactifs: par exemple, produits contaminés par des
radionucléides, y compris matériel de diagnostic radioactif ou matériel de
radiothérapie.
·
Autres déchets qui ne présentent aucun danger biologique,
chimique, radioactif ou physique particulier.
Les principales sources de déchets liés
aux soins de santé sont:
·
les hôpitaux et les autres
établissements de soins;
·
les laboratoires et les centres de
recherche;
·
les morgues et les centres d’autopsie;
·
les établissements de recherche et les
laboratoires qui font des tests sur les animaux ;
·
les banques de sang et les services de
collecte de sang;
·
les établissements de soins pour
personnes âgées.
La quantité moyenne de déchets dangereux
par lit d’hospitalisation et par jour est de 0,5 kg dans les pays à revenu
élevé et de 0,2 kg dans les pays à revenu faible.
Landry Zahoré, la plume au regard
franc
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