samedi 15 avril 2017

Pollution de la baie de Cocody, la Pisam* sur le banc des accusés.



Les travaux se déroulant actu pour la réhabilitation de la
baie ont mis a nu les malversations écologiques de la Pisam.


Qui n’a jamais mangé les carpes pêchées dans la lagune Ebrié du côté de Blauckoss ? Que cette personne se signale. Cela n’était qu’une rumeur. Du moins c’est ce qui se disait lorsque les pêcheurs de Blauckoss, village Ebrié vivant essentiellement de pêche artisanale, se mettaient à raconter leur mésaventure « On trouve toujours des compresse et autres choses de l’hôpital (Pisam) toujours dans la bouche des poissons qu’on réussit à pêcher… »

Longtemps après, cela n’était pas pris au sérieux. Mais il fallut les travaux de réhabilitation qui se tiennent au niveau de la baie de Cocody pour qu’on découvre un tunnel d’évacuation de la Polyclinique Sainte Anne Marie d’Abidjan (Pisam), déversant dans la lagune toutes sortes de déchets médicaux (compresses, sparadraps, seringues, etc.) Tout ce que vous pouvez vous imaginer.

Nous sommes tous responsables en partie de la pollution de la baie lagunaire de la commune de Cocody. Il se raconte que les gens pratiquaient le ski-nautique dans le temps sur cette baie. Ça, c’était avant. Et maintenant, on essaie de rattraper ce que nous avons vécu quand nous étions jeunes (c’est le cas du Roi du Maroc.)

Je suis resté sans voix lorsque mes sources m’ont donné cette information que tout le monde sait probablement à Abidjan. Comment comprendre que cette structure sanitaire de renom puisse agir de la sorte.
Il y a trop de chose qui se font sous les tropiques qui mettent la vie de nombreux ivoiriens en danger.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :


·         85% environ des déchets liés aux soins de santé sont comparables aux ordures ménagères et ne sont pas dangereux.
·         Les 15% restants sont considérés comme dangereux et peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs.
·         On estime que, chaque année, 16 milliards d’injections sont effectuées dans le monde mais toutes les aiguilles et les seringues usagées ne sont pas correctement éliminées.
·         Les déchets liés aux soins de santé peuvent contenir des micro-organismes dangereux susceptibles d’infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public.
·         Dans certains cas, les déchets liés aux soins de santé sont incinérés et leur combustion peut entraîner l’émission de dioxines, de furanes et d’autres polluants atmosphériques toxiques.

Les activités liées aux soins de santé permettent de protéger et de rétablir la santé, et aussi de sauver des vies. Mais qu’en est-il des déchets et des sous-produits de ces activités?
85% des déchets liés aux soins de santé sont comparables aux ordures ménagères et ne sont pas dangereux. Les 15% restants sont considérés comme dangereux et peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs.
Types de déchets
Les déchets et les sous-produits sont très divers, comme le montre la liste ci-dessous:
·         Déchets infectieux: déchets contaminés par du sang et d’autres liquides corporels (p. ex. venant d’échantillons prélevés dans un but diagnostique puis éliminés), cultures et stocks d’agents infectieux utilisés en laboratoire (p. ex. déchets d’autopsies et animaux de laboratoire infectés) ou déchets de patients hospitalisés placés en isolement et matériels (p. ex. écouvillons, bandages et dispositifs médicaux jetables).
·         Déchets anatomiques: tissus et organes du corps humain ou liquides corporels et carcasses d’animaux contaminées.
·         Objets pointus et tranchants: seringues, aiguilles, scalpels et lames de rasoir jetables, etc.
·         Produits chimiques : par exemple, solvants utilisés pour des préparations de laboratoire, désinfectants et métaux lourds présents dans des dispositifs médicaux (mercure dans des thermomètres cassés) et piles.
·         Produits pharmaceutiques: médicaments, vaccins et sérums périmés, inutilisés et contaminés.
·         Déchets génotoxiques: très dangereux, cancérogènes, mutagènes ou tératogènes,1 par exemple les médicaments cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer, et leurs métabolites.
·         Déchets radioactifs: par exemple, produits contaminés par des radionucléides, y compris matériel de diagnostic radioactif ou matériel de radiothérapie.
·         Autres déchets qui ne présentent aucun danger biologique, chimique, radioactif ou physique particulier.
Les principales sources de déchets liés aux soins de santé sont:
·         les hôpitaux et les autres établissements de soins;
·         les laboratoires et les centres de recherche;
·         les morgues et les centres d’autopsie;
·         les établissements de recherche et les laboratoires qui font des tests sur les animaux ;
·         les banques de sang et les services de collecte de sang;
·         les établissements de soins pour personnes âgées.
La quantité moyenne de déchets dangereux par lit d’hospitalisation et par jour est de 0,5 kg dans les pays à revenu élevé et de 0,2 kg dans les pays à revenu faible. 


Landry Zahoré, la plume au regard franc

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