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samedi 16 janvier 2016

Côte d’ivoire : Quand l’insalubrité devient une identité !



En effet, depuis plus d’une vingtaine d’années, on peut dire que  l’insalubrité est devenue une identité pour la Côte d’Ivoire. Le peuple ivoirien a progressé dans l’art de rendre insalubre. Même les quartiers dits huppés ne sont pas épargnés. Oui, il suffit seulement de jeter un coup d’œil dans les rues d’Abidjan (ville référentielle) et on comprendra que ‘’salir’’, oui ‘’salir’’ est devenue le passe-temps favori des ivoiriens. Pire encore, ils ont infecté, les ressortissants des autres pays africains vivants sur le territoire ivoirien. Ceux-ci se sont mis dans la danse. Les caniveaux et autres canalisations d’eaux de ruissèlements sont transformés en poubelles. On y jette et déverse tout. Des restes de nourritures et de sachets sans aucune précaution. Dire que plusieurs ministres se sont succédés à la tête du ministère en charge de la salubrité avec à la clé chacun sa stratégie pour une éducation citoyenne pour un ivoirien écolo.

L’insalubrité, la nouvelle identité de la Côte d’Ivoire…

Oui, l’insalubrité semble être devenue la nouvelle identité de la Côte d’Ivoire. Et ça donne un beau spectacle insalubre et nauséabond. Les exemples qui nous offrent ce spectacle sont légions. C’est le cas du carrefour ‘’Djéni Kobinan’’ en phase de devenir un ‘’Akouedo’’ bis. A côté de cet exemple nous pouvons citer celui du carrefour ‘’vidange’’ sur l’axe du Zoo d’Abidjan-Commune d’Abobo. A cet endroit, on y déverse ingénieusement les eaux qui proviennent des fosses septiques des résidences abidjanaises. Il suffit d’y faire tour et on comprendra pourquoi la lagune Ebrié et la baie de Cocody ‘’sent mal’’. Toutes les communes d’Abidjan sont marquées par le seau de l’insalubrité. Même Cocody la belle et chic commune n’est pas en reste. Il suffit seulement de regarder du côté le plus ancien des hyper marché de la commune et vous verrez les ordures vous dire soit bonjour ou bonsoir. Cela dépendra du moment.

Rendons nous, dans notre balade insalubre du côté du carrefour de l’Indénié. Identité remarquable de notre irresponsabilité à tous. On peut se passer de décrire le carrefour Indénié à cause du tableau insalubre de plastiques et de bouteilles qui s’offre à qui veut et qui ne veut pas passant dans les environs.
Quand, l’insalubrité devient une identité, il suffit de se rendre du côté de Yopougon. Commune ‘’pays’’* de la Côte d’Ivoire, précisément au quartier SICOGI à quelques encablures de l’hôpital général. Là se situe un  immense caniveau qui conduit les eaux usées provenant de la zone industrielle et des ménages. Ce caniveau a été transformé en dépotoir d’ordures pour les uns. Et en W.C pour les autres. Conséquences les plus majeures sont la pollution de la lagune du côté du village Ebrié de Béago. Par conséquent plus de pêche pour les habitants du village. La pollution a aussi ses effets sur l’homme. Plusieurs cas de fausses couches et d’infections cutanées ont été signalées dans le village par le chef Abbé Blessoué Paul aux autorités compétentes en la matière. Mais rien n’y fit. Ça, c’est un exemple parmi tant d’autres. Ces infections sont dues en partie à cause des déchets chimiques provenant de la zone industrielle de la commune. Quelles solutions faces à de tels agissements envers notre environnement.

Sensibiliser la population et construire des stations d’épuration d’eaux …

Quand, l’insalubrité devient une identité, il faut procéder à une rééducation de la population sur les questions de protections de l’environnement et de pollution.  Cela doit débuter depuis la cellule familiale. Ne dit-on pas que la famille est le socle de toute société humaine. Alors si elle est bien éduquer relativement à des notions citoyennes, la société ne sera plus enrhumée de certains maux que nous vivons. En effet, l’implication des familles dans une campagne de sensibilisation et de rééducation sur les questions de citoyenneté, de pollution et protection de l’environnement, sera bénéfique pour notre jeune nation. Le Partenariat National de l'Eau en Côte d'Ivoire l'a compris. Il a d'ailleurs initié une journée d'échanges sur les questions de l'eau le mardi 22 décembre 2015 dans une résidence de la place.


En plus de cela, les autorités compétentes doit user de leur pouvoir afin de construire dans tout Abidjan des stations d’épuration des eaux usées. Une fois celles-ci construites, la pollution de la lagune Ebrié et de la baie de Cocody ne sera qu’un lointain et vieux souvenir. Certains seront fiers de raconter à leurs progénitures quand ceux-ci verront la beauté de notre pays. Avec à la clé des lois qui sont respectées par tous.


Landry Zahoré.

samedi 14 novembre 2015

L'AAE s'est dotée d'un site internet !


Le site a été présenté officiellement et lancée, lors d’un atelier qui s’est tenu du 08 au 09 Octobre 2015, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Un lancement doublé d’une formation des participants sur le renforcement de capacité dans le secteur de l’eau en Afrique.
L’accès aux informations, aux données et aux connaissances, dans le secteur de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement en Afrique, constitue un souci majeur pour ses acteurs, d’où l’enjeu de leur vulgarisation. L’Association Africaine de l’Eau (AAE) a décidé de mettre en place plateforme de gestion et de partage des connaissances : un site internet sur lequel l’on pourra dorénavant accéder à toutes sortes d’informations relatives au secteur.
Cette rencontre qui a réuni plusieurs experts du secteur venus de divers pays africains et occidentaux, avait pour objectif de développer une approche efficace pour pérenniser le savoir-faire acquis des expériences des uns et des autres, à travers la promotion de cette vitrine de données et d’informations. Toute chose nécessaire à la création d’un dynamique environnement de partage des connaissances.
Financé par l’USAID WA-WASH, ce projet est un vaste programme que l’Association Africaine de l’Eau entend élargir également au renforcement des capacités de ses sociétés membres, des ONG et de médias du secteur.

Quand le renforcement des capacités des médias s’impose …


Fiers de poser avec leur carton
à la fin du renforcement de capacités,
les journalistes sont appelés à écrire sur l'eau.
Dans cette dynamique, elle a organisé un atelier, le mardi 27 octobre 2015 à l’endroit des médias, pour  permettre aux professionnels des médias d’avoir une meilleure perception des problématiques liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène en vue de les rendre plus efficaces dans la production et la dissémination d’informations relatives à ce secteur.



Plus d’une vingtaine de journalistes et hommes de médias ont pris part à cette formation, et ont bénéficié également d’une communication faite par Monsieur Gosso, président du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE sur le thème « l’eau non-facturée: impact sur le rendement des sociétés d’eau en Afrique. Cas de la côte d’Ivoire »


AAE, une organisation confrontée à d’énormes difficultés…

La photo de famille entre journalistes
et responsables AAE à la fin de l'atelier

Dans sa présentation, il a soutenu que la fraude, la corruption et l’état vétuste des ouvrages sont les potentielles sources des eaux non facturées et constituent les problèmes clés auxquels sont confrontées de nombreuses sociétés d’eau sur le continent en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Après un audit de 15 pays dont neuf francophones et six anglophones, avec un total de 20 sociétés d’eau, les pertes totales (réelles et apparentes) en volume d’eau représentent environ 37% des volumes introduits dans les réseaux. Avec un coût de ces pertes estimé à 37,5 Milliards de FCFA. Le montant des pertes inévitables représente moins de 5%.
Concernant la tarification, le prix de vente de l’eau est de 300 FCFA pour un coût moyen de production de 100 FCFA.
L’AAE s’est fixée entre autres missions d’organiser des programmes de renforcement des capacités afin d’améliorer la performance des sociétés d’eau et d’assainissement pour mieux servir les populations africaines. Elle coordonne également la recherche de la connaissance et met à jour les données techniques, juridiques, administratives et économiques recueillies dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement.
Cette institution compte à ce jour plus de 113 membres issus de 42 pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire.

Landry Zahoré