Affichage des articles dont le libellé est SODEFOR. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est SODEFOR. Afficher tous les articles

samedi 29 juillet 2017

Oraison funèbre à un grand défenseur de nos forêts, le Capitaine HINI BREDOUMY MOUSTAPHA !

Adieu Commando ! Nous allons continuer avec nos écrits ton combat. 

Ce matin (28 juillet 2017) dans mes promenades livresques et informatives je suis tombé sur cette information du tabloid ivoirien online
http://www.eburnietoday.com/2017/07/26/cavally-agents-de-sodefor-attaques-bande-armee/des. Mieux j’ai été tagué par un ami qui l’a partagé sur le réseau social à Zuck.

Quelles tristes réalités ! C’est malheureusement, le vécu quotidien  de nos frères et sœurs les agents de la police forestière. Chaque jour, ces braves gens essuient des tirs des personnes qui occupent illégalement nos forêts classées et réserves. Ah ces bandits et hors la loi d’un autre acabit. Ils sont les protégés de certaines autorités de ce pays. Donc permis d’accéder où bon leur semble sans en être inquiétés. Et celui ou ceux qui veulent les déranger, est un homme mort !  
Cela me permet aujourd’hui de rendre un hommage à un grand frère, un ami et un formateur, un agent chevronné de la police forestière et de l’OIPR. Lui, c’est feu le Capitaine HINI BREDOUMY MOUSTAPHA, tué dans une embuscade dans l’exercice de sa fonction. Une balle assassine l’a atteint mortellement alors qu’il patrouillait dans une réserve selon mes sources. Il n’était pas seul. Mais, c’est lui seul qui a été tué (ça me surprend qu’aucune enquête n’a été véritablement faite ou qu’aucun résultat d’une quelconque enquête n’ait été révélé) Il a été lâchement tué, un mois après avoir monté en grade (il était Lieutenant lorsque je l’ai connu. J’étais encore journaliste à l’hebdo Allô Police. Et nous nous somme rencontré justement pour faire mention de leur entrée en grève pour justement dénoncer leur condition de travail difficile. Mais surtout évoquer la question des primes de risques liées à leur travail).
En lisant l’article du tabloid cité un peu plus haut, j’ai compris que le Capitaine Hini était mort pour rien. Lui et ses collaborateurs ont été gaspillés par les occupants illicites de nos forêts. Mais c’est finalement lui qui est tombé les armes à la main.
Chaque des agents de la police forestière et agents assimilés sont l’objet d’attaques et de menaces de mort pour avoir choisir la protection et la défense de nos forêts (il ne reste plus assez de forêt. Moins de deux million d’hectares selon les informations que j’ai).
Le Capitaine Hini a été tué dans l’exercice de sa fonction. Fonction qu’il a choisie dira-t-on. Mais avait-il aussi choisi de mourir en protégeant la flore ivoirienne ? Je ne le crois pas. Aujourd’hui encore la menace est bien réelle ! Ce sont les agents de la SODEFOR qui dans leur patrouille ont essuyé des tirs. Il y a eu des blessés. Dieu merci, on ne parle pas de mort. Mais je parie que lorsqu’il y aura mort encore, rien ne se fera parce qu’un occupant illégal de ces forêts est le bon petit d’un Grand type de ce pays.
Le Capitaine est mort laissant derrière lui famille, amis collègues et connaissances inconsolables et sans voix.

UN SOLDAT, DE SURCROÎT UN COMMANDO NE MEURT PAS, IL DORT ! 

Landry Zahoré, la plume au regard franc 

lundi 10 avril 2017

Côte d’ivoire pays forestier, Ça c’était avant !

Le fleuve N'zi Comoé a tari du côté de la S/P de Bengassou dans le département de Bocanda
Conséquence d'un couvert forestier qui disparaît au fil des ans. 


S’il y a un fait qui n’est plus à cacher, c’est bien le fait que la Côte d’ivoire perd de plus en plus son couvert forestier tel un vieillard atteint de calvitie avancée.
En 1960, la Côte d’Ivoire n’avait rien à envier à l’Amazonie avec plus 16 million d’hectares de forêts. Ça, c’était avant. Oui, avant ! Parce que maintenant le pays a perdu tout ce merveilleux couvert forestier qui était une fierté. Moins de 2 millions d’hectares, voilà ce qu’il reste de ce que le créateur nous a laissé en lègue.
La forêt ivoirienne est en train de disparaitre et tout ce qui va avec. Ce sont les cours d’eaux, les fleuves et autres affluents qui faisaient la fierté de notre pays.

La SODEFOR au-devant de cette gestion calamiteuse…

Accusé levez-vous ! Oui, les défenseurs de la faune et de la flore ne sont pas tendre avec la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) qui durant ces 50 dernières années a manqué de dextérité dans la gestion de la chose commune. Lors de la Journée Internationale des Forêts (célébrée le 21 mars 2017 de façon incognito) certaines organisations non gouvernementales ont manifesté leur grand désarroi quant à la gestion aux allures mafieuses de la faune et de la flore ivoirienne par cette entité de gestion forestière. Plusieurs réserves et forêts dites classées sont chaque jour agressées par les populations autochtones. On y cultive, notre cacao national. Ceux qui cautionnent cela, selon ces ONG, sont les ‘’intouchables’’ du moment. Réveillons-nous SVP de notre sommeil qui risque de nous emporter ! Parce que la forêt, pour moi, c’est la VIE !

Des solutions alternatives pour y remédier !

Il faut reboiser. Adapter nos pratiques agricoles. Certaines organisations au nombre desquelles figurent l’Association des Propriétaires de Forêts Naturelles et Plantations d’Afféry (APFNPA) œuvrent dans ce sens. Cette association a conçu pour le besoin de l’alternance un charbon à base de résidus (cabosses de cacao etc.) appelé ‘’Bio Charbon’’. La ville d’Afféry est réputée comme étant une zone ou l’exploitation forestière est à son paroxysme à cause du bois de chauffe utilisé pour les besoins domestiques. Pour en dissuader la population et la sensibiliser sur le danger de couper le bois, l’APFNPA avec son SG CONE Gaoussou fait la promotion de ce charbon sans fumée, rapide et sans odeur. Un charbon qui reste toutefois à améliorer.
Une amie et moi, allons-nous rendre à Afféry pour le besoin dans les jours à venir. 
Entre temps retenons que si la pression n’est pas trop sur ces assassins d’un autre genre, et bien c’est dû au fait qu’il n’existe pas pour ma part une société civile capable de mettre la pression sur les décisions cruelles que prennent nos autorités.

Toutefois, il est important de mentionner qu’il existe plusieurs solutions alternatives que des personnes ou structures ont conçues pour les proposer aux paysans dans le but de les amener à mettre un terme aux agressions de la flore. Plus de détails dans un futur billet probablement.

Je ne vais pas resté coupable d’un génocide organisé. Je parlerais tant que j’en aurais les forces.



Landry Zahoré, la plume au regard franc.

mardi 21 octobre 2014

COTE D’IVOIRE, QUELLE AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ?

Photo de famille des participants à l'atelier organisé par JVE-CI.
En côte d’Ivoire, le secteur agricole a récemment payé le lourd tribu après que les pluies diluviennes des mois de Mai, Juin et Juillet 2014, aient détruit plusieurs plantations d’ananas et de bananes. Sans oublier cette lourde perte en vie humaine.

Quelle Agriculture face aux défis du Climat ?



Ces dégâts ont sérieusement eu un impact négatif sur l’économie du pays. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, dans le souci d’adapter l’agriculture ivoirienne face aux défis du climat a opté pour l’intégration de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC). Cette pratique agricole  promue depuis 2010 par la FAO, se veut être une pratique visant à augmenter considérablement la production agricole et l’adaptation, réduire et éliminer les gaz à effet de serre, améliorer la sécurité alimentaire nationale de l’utilisation de cette pratique agricole.
Face à cela comme plusieurs pays de l’ouest africain, le gouvernement ivoirien a décidé d’introduire les OGM dans les pratiques agricoles au plan national.

Plusieurs Organisations Non Gouvernementales dont Jeunes Volontaire pour l’Environnement émettent des réserves quand à l’usage de cette pratique agricole dont certains procédés sont contestés pour leur impacts négatifs sur l’environnement.

D'abord son usage dans le système agricole d’un pays n’exclut pas l’utilisation de pesticides et intrants chimiques, ni celui d’organismes génétiquement modifiés.


Relativement à la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation se tenant tout les 16 Octobre 2014, l’ONG JVE-CI a organisé un atelier d’informations et de formation des Organisations de la Société Civile sur le 5ème rapport du Groupe d’Expert intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) et les enjeux de l’Agriculture Intelligence au Climat (AIC) à l’hôtel Horizon à Cocody, autour du thème ‘’Nourrir la Côte d’Ivoire sans les OGM, c’est promouvoir l’Agriculture Familiale’’.
Les participants attentifs lors des différentes communication

Les enjeux liés à l’introduction des OGM dans l’agriculture ivoirienne,

Au niveau de l’environnement, cette introduction des OGM dans l’agriculture va entraîner la modification de la biodiversité et sa disparition dans un futur proche. La faune et la flore n’existeront plus, les sols et les sources d’eau seront pollués et  dénaturés. Les insectes et les végétaux qui favorisent la production des cultures disparaîtront. La production au niveau du règne végétal va connaitre une réduction. (…) les dérèglements climatiques et l’insécurité alimentaire menaceront au quotidien les populations vivants sur le territoire ivoirien.

Les conséquences sur la santé de l’homme et celle des animaux et des bêtes sont inévitables à travers toutes les études scientifiques menées au plan mondial. Les CGM ou OGM entraineront la modification de la qualité nutritionnelle des aliments. Ces modifications auront pour conséquence, l’apparition de nouvelles maladies métaboliques du fait de l’intolérance de notre organisme à certaines substances présentes dans ces aliments génétiquement modifiés. Des maladies telles que le cancer des intestins, tumeurs au cerveau, leucémies, qui tueront nos populations.

Au niveau économique, la Côte d’Ivoire demeure une puissance financière du continent africain du fait de son statut de pays agricole. Cependant avec l’introduction des OGM dans ses mœurs agricole, le risque de la dépendance du monde agricole vis-à-vis de l’extérieur va s'accroître considérablement. Les grandes firmes de l’agriculture, de la transformation et e la distribution agricole joueront un rôle de plus en plus important dans le contrôle et l’orientation de l’évolution de notre secteur agricole (…) d’où une perte de liberté.

L’usage davantage de pesticides est un terrible cercle vicieux dans la mesure où plus on en utilise, plus on assiste à une résistance des pestes combattues et une accumulation dans les sols. Ce qui peut créer une modification de la chimie des sols et une perte de leur fertilité à long terme. Bref, on court droit vers un risque inhérent de la création de plusieurs maux qui échapperont au contrôle de l’homme si rien n’est fait.

Tous, avec l'ONG JVE-CI disons NON aux OGM ou CGM.
Selon JVE-CI, l’introduction d’OGM rendra la Côte d’Ivoire plus dépendant des intrants (semences et herbicides) produits par les multinationales, entraînera une perte de la biodiversité génétique et des variétés patrimoniales.

Pour ces raisons évoquées plus haut l’ONG JVE-CI dit  ‘’NON’’ aux OGM et appelle à promouvoir l’agriculture écologique pour nourrir les populations vivants en Côte d’Ivoire. JVE-CI dénonce par ailleurs cette intention, contraire à la convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique.

Pendant que l’actualité dans de nombreux pays développés montre des réglementations d’interdictions des OGM, on comprend difficilement la volonté des autorités ivoiriennes à vouloir s’engager dans cette aventure.


Landry ZAHORE.  

lundi 5 mai 2014

Côte d’Ivoire, le désert à nos portes !


La Côte d’Ivoire est un pays situé dans la sous région ouest africaine. Pays à caractère tropical et forestier, la Côte d’Ivoire aujourd’hui en termes de forêt va mal.
En effet, depuis le ½ siècle dernier le pays a perdu une part considérable de son couvert forestier. Comme tous les pays en voie de développement, la Côte d’Ivoire connait une crise environnementale sans précédent.

la forêt ivoirienne avant.
crédit photo:  parti écologique ivoirien

« Rétroviseur »

En 1957, le pays n’avait rien à envier aux Brésil. Tellement son couvert forestier avait fier allure. Un patrimoine et une biodiversité estimés à plus de 21 millions d’hectares qui donnaient de la notoriété au pays. Les saisons tombaient selon les prévisions des météorologues et autres professionnels du domaine.

cette forêt se perdait à vue d’œil.
crédit photo: parti écologique ivoirien

Même le plus ignare des ivoiriens pouvait savoir comment, et/ou, quand, nous étions en terme de saison au cours de l’année. Nos parents paysans ne craignaient rien puisque la providence divine a été toujours de leur côté. Les cultures réussissaient partout où on plantait une graine. L’abondance et la variété des ressources vivrières et agricoles provenaient de la bonne santé du couvert forestier ivoirien. On entendait partout à cause de cela, les ivoiriens dire fièrement que leur pays est un pays agricole.
Ah, que nous plaignons ce temps aujourd’hui ! Tellement le constat est amer et flippant.

« Aujourd’hui »

l'exploitation abusive de la forêt en Côte d'Ivoire.
crédit photo: parti écologique ivoirien

Mais avant, en 1995 du fait de l’exploitation trop excessive de la forêt, le couvert forestier s’estimait à 2,8 millions d’hectares. Une forêt qui se perdait a vue d’œil. C’est aujourd’hui un vieux souvenir.

57 ans après, la Côte d’Ivoire exploite plus son patrimoine forestier que le Brésil. Pays où se situe la légendaire forêt amazonienne. La plus grande et la plus riche d’ailleurs du monde. Le pays perd davantage sa forêt et sa biodiversité à l’instar d’une navette qui avance à vive allure sans pilote. Vue le risque de désertification, l’Etat de Côte d’Ivoire va adopter une loi pour venir en aide à notre environnement en 1996. Que dis-je à nos forêts. C'est-à-dire une année après le constat amer.

le constat est amer et flippant.
crédit photo: parti écologique ivoirien.

Cette loi dénommée « code de l’environnement » visait à protéger, établir les principes fondamentaux prévus et à gérer l’environnement contre toutes les formes de dégradation. Tout ceci afin de valoriser les ressources naturelles.


Aussi, à garantir à tous les citoyens, un cadre de vie écologique, sain et équilibré. Et veiller à la restauration des milieux endommagés. Hélas les lois sont votées pour orner les placards et tiroirs des bureaux. On constate que les forêts, classées, sacrées, parcs et réserves sont de plus en plus infiltrées. 
C’est le cas de la réserve du Mont Péko dans l’Ouest du pays. Une réserve infiltrée par Amadé Ourémi et sa suite. Les exemples sont légions mais la plus flagrante est celle citée ci-dessus.
Il y a d’autres facteurs qui participent à la disparition du patrimoine forestier ivoirien.

l'infiltration de la forêt.
« L’hévéa, un envahisseur et destructeur »

Les 20 dernières années, les paysans ivoiriens ont adopté la production de certaines cultures au nombre desquelles figurent en bonne lice l’hévéa.
L’hévéa venu d’Indochine s’est imposé dans les mœurs culturales ivoiriennes jusqu’à vouloir prendre le dessus sur le binôme café-cacao. Pour cultiver cette plante imposante et égoïste, nos parents ont été contraints par la tendance à abattre plusieurs hectares de la forêt.
C’est le cas dans les régions du Sud-est (Aboisso, Adiaké et Alépé) et du Sud-ouest (Dabou, Fresco, San-Pedro et Sassandra) ou les champs d’hévéa s’étendent sur des milliers d’hectares. Le constat dans ces villes : le niveau de vie est élevé. Mais cette culture ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est invitée dans le Centre Ouest (Gagnoa et villes environnantes) et dans l’ouest du pays (Guiglo, Duékoué).

l'hévéa est  un sérieux facteur de cette situation.
Souvent certaines langues estiment que c’est par ignorance que nos parents planteurs se mettent à cultiver l’hévéa. Mais non ! Maintenant il y a une nouvelle vague de planteurs très instruits et aisés qui la cultivent à outrance. Sans se soucier de l’avenir. Ils s’y adonnent d’ailleurs sans penser aux autres.

« Attention »

Il ne reste pratiquement  plus rien du couvert forestier ivoirien du fait de nos actions. Ce riche patrimoine n’est qu’un souvenir nostalgique. Une richesse qui a fait dans le temps notre fierté n’est que ruine. Certains trouvent normal l’abattage d’un arbre. Pour eux c’est un acte anodin. Face au risque imminent de désert qui n’est pas loin, il est impérieux de marquer une pause et d’agir.

destruction de la forêt et de la biodiversité.
crédit photo: parti écologique ivoirien.

Pour assurer un avenir harmonieux et durable aux générations futures, c’est maintenant. Et il faut le faire illico. D’ores et déjà adopter des politiques qui visent à développer la conscience écologique nationale. Préserver également la biodiversité, appliquer les lois de façon pratique sur le terrain. Sensibiliser le peuple ivoirien à adopter des comportements éco citoyens. Bref, le désert est à nos portes. Vu l’urgence, il faut se réveiller car demain sera tard.

Landry ZAHORE