Photo de famille des participants à l'atelier organisé par JVE-CI. |
En côte d’Ivoire, le
secteur agricole a récemment payé le lourd tribu après que les pluies
diluviennes des mois de Mai, Juin et Juillet 2014, aient détruit plusieurs plantations
d’ananas et de bananes. Sans oublier cette lourde perte en vie humaine.
Quelle Agriculture face aux défis du Climat ?
Ces dégâts ont
sérieusement eu un impact négatif sur l’économie du pays. Le gouvernement de
Côte d’Ivoire, dans le souci d’adapter l’agriculture ivoirienne face aux défis
du climat a opté pour l’intégration de l’Agriculture Intelligente face au
Climat (AIC). Cette pratique agricole
promue depuis 2010 par la FAO, se veut être une pratique visant à
augmenter considérablement la production agricole et l’adaptation, réduire et
éliminer les gaz à effet de serre,
améliorer
la sécurité alimentaire nationale de l’utilisation de cette pratique agricole.
Face à cela comme
plusieurs pays de l’ouest africain, le gouvernement ivoirien a décidé
d’introduire les OGM dans les pratiques agricoles au plan national.
Plusieurs
Organisations Non Gouvernementales dont Jeunes Volontaire pour l’Environnement
émettent des réserves quand à l’usage de cette pratique agricole dont certains
procédés sont contestés pour leur impacts négatifs sur l’environnement.
D'abord son usage
dans le système agricole d’un pays n’exclut pas l’utilisation de pesticides et
intrants chimiques, ni celui d’organismes génétiquement modifiés.
Relativement à la
célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation se tenant tout les 16
Octobre 2014, l’ONG JVE-CI a organisé un atelier d’informations et de formation
des Organisations de la Société Civile sur le 5ème rapport du Groupe
d’Expert intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) et les enjeux de
l’Agriculture Intelligence au Climat (AIC) à l’hôtel Horizon à Cocody, autour
du thème ‘’Nourrir la Côte d’Ivoire sans les OGM, c’est promouvoir l’Agriculture
Familiale’’.
Les participants attentifs lors des différentes communication |
Les
enjeux liés à l’introduction des OGM dans l’agriculture ivoirienne,
Au niveau de
l’environnement, cette introduction des OGM dans l’agriculture va entraîner la
modification de la biodiversité et sa disparition dans un futur proche. La
faune et la flore n’existeront plus, les sols et les sources d’eau seront
pollués et dénaturés. Les insectes et
les végétaux qui favorisent la production des cultures disparaîtront. La
production au niveau du règne végétal va connaitre une réduction. (…) les
dérèglements climatiques et l’insécurité alimentaire menaceront au quotidien
les populations vivants sur le territoire ivoirien.
Les conséquences sur
la santé de l’homme et celle des animaux et des bêtes sont inévitables à
travers toutes les études scientifiques menées au plan mondial. Les CGM ou OGM entraineront
la modification de la qualité nutritionnelle des aliments. Ces modifications
auront pour conséquence, l’apparition de nouvelles maladies métaboliques du
fait de l’intolérance de notre organisme à certaines substances présentes dans
ces aliments génétiquement modifiés. Des maladies telles que le cancer des
intestins, tumeurs au cerveau, leucémies, qui tueront nos populations.
Au
niveau économique, la Côte d’Ivoire demeure une puissance
financière du continent africain du fait de son statut de pays agricole.
Cependant avec l’introduction des OGM dans ses mœurs agricole, le risque de la
dépendance du monde agricole vis-à-vis de l’extérieur va s'accroître considérablement. Les grandes firmes de l’agriculture, de la transformation et
e la distribution agricole joueront un rôle de plus en plus important dans le
contrôle et l’orientation de l’évolution de notre secteur agricole (…) d’où une
perte de liberté.
L’usage davantage de
pesticides est un terrible cercle vicieux dans la mesure où plus on en utilise,
plus on assiste à une résistance des pestes combattues et une accumulation dans
les sols. Ce qui peut créer une modification de la chimie des sols et une perte
de leur fertilité à long terme. Bref, on court droit vers un risque inhérent
de la création de plusieurs maux qui échapperont au contrôle de l’homme si rien
n’est fait.
Tous, avec l'ONG JVE-CI disons NON aux OGM ou CGM. |
Selon JVE-CI,
l’introduction d’OGM rendra la Côte d’Ivoire plus dépendant des intrants
(semences et herbicides) produits par les multinationales, entraînera une perte
de la biodiversité génétique et des variétés patrimoniales.
Pour ces raisons évoquées
plus haut l’ONG JVE-CI dit ‘’NON’’ aux
OGM et appelle à promouvoir l’agriculture écologique pour nourrir les
populations vivants en Côte d’Ivoire. JVE-CI dénonce par ailleurs cette
intention, contraire à la convention des Nations Unies sur la Diversité
Biologique.
Pendant que
l’actualité dans de nombreux pays développés montre des réglementations
d’interdictions des OGM, on comprend difficilement la volonté des autorités
ivoiriennes à vouloir s’engager dans cette aventure.
Landry ZAHORE.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire