Atteindre l’autosuffisance alimentaire est une
priorité pour la Côte d’Ivoire. Mais une priorité à court terme. Le pays dispose d’un
potentiel agricole considérable insuffisamment exploité. La modernité dans ce
secteur passe irréversiblement par le développement de véritables infrastructures
industrielles, de nouvelles filières et d’un secteur intégré avec davantage de
PME. Cela apporterait un souffle nouveau à ce secteur tout en étant pourvoyeur
d’emploi.
Le forum de l’investissement en Côte d’Ivoire dénommé ICI 2014 est la bienvenue pour être
cadre d’échanges entre les acteurs de ce secteur et les potentiels
investissements et financeurs en termes d’appuis de projets innovants dans
ledit secteur.
Pour y parvenir il faut selon Mamadou Sangafowa
COULIBALY ministre de l’agriculture, quitter l’ancien système
d’exploitation et de production puis adopter la version 2.0 pour une
compétitivité affirmée dans le domaine de l’agro-business.
« Il est
donc primordiale qu’on s’y mette pour une croissance en terme de modernité dans
ce secteur d’activité. La Côte d’Ivoire est un pays, tout le monde le sait, à
vocation agricole pilier de son économie. Il faut donc intégrer la version 2.0
dans nos habitudes agricole pour permettre une bonne rentabilité où tout le
monde gagne » soutient il.
Selon Karl WEINFURTNER, directeur Afrique DEG et
expert en agro-business, pour y parvenir, le passage de l’exploitation agricole
classique à la modernité est un préalable. Mais il est sans ignorer qu’il faut
inclure les petits paysans dans la chaine des valeurs dans le système agricole
en Côte d’Ivoire. C’est la condition pour un développement sûr dans ce secteur
clef qu’est l’agro-industrie.
« Il faut
offrir un marché bénéfique c'est-à-dire gagnant gagnant, au plus petit
producteur pour une qualité et une
production sûre. Si le producteur gagne il produira toujours ».
C’est l’exemple de la production et l’exportation du
palmier à huile. La Côte d’Ivoire est le 3ème producteur de palmier
à huile et 1er exportateur au monde,
ce qui implique du coup un manque d’expertise dans le secteur agricole.
Produire et transformer sur place est une priorité pour moderniser ce secteur
en fournissant un tronçon routier en bon état pour permettre une meilleure
transaction Nord-Sud et Sud-Sud.
« Financer
l’agriculture n’est pas chose facile. C’est une question extrêmement
problématique » affirme Paul-Harry AITHNARD représentant ECOBANK.
Il y a selon lui, des problèmes à ne pas ignorer dans
cet élan de modernisme dans le secteur agricole ivoirien que sont
l’homologation des prix du champ au panier de la ménagère et le gain des
structures bancaire qui financent ces projets en vue d’une autosuffisance
alimentaire.
« En créant
des bourses de matières premières tout prenant l’exemple de l’Ethiopie qui
grâce à ce système a su apporter une certaine organisation qui permet la
transparence dans la transaction du champ au produit fini » soutien
il.
Pour Jean Louis EKRA, il faut renforcer la production
en produit fini sur place dans les quatre plus grand pays en termes de
production de cacao que sont la Ghana, le Nigéria, le Cameroun et la Côte
d’Ivoire pour que cela permettre de baisser de manière considérable le taux de
chômage dans ces pays, car « exporter
des produits non fini, c’est exporter de l’emploi ».
Landry ZAHORE.
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